Cet aéroport est d’une importance cruciale pour faire transiter l’aide humanitaire. Le Qatar, qui avait déjà joué un rôle de médiateur dans le processus de paix avant la prise de pouvoir des islamistes, dit qu’il n’y a « aucun accord » pour le moment.

L’aéroport de Kaboul est d’une importance cruciale pour faire transiter le soutien médical et humanitaire dont le pays a plus que jamais besoin, quelques jours après . Le Qatar a dit, jeudi 2 septembre, travailler avec les talibans pour la réouverture du site. « Nous restons confiants quant à la possibilité de gérer les opérations dès que possible », a déclaré le chef de la diplomatie qatarie, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, lors d’une conférence de presse à Doha, tout en précisant qu’« aucun accord »n’avait encore été conclu sur cette question.
« Nous en sommes toujours au stade de l’évaluation. Il n’y a pas d’indication claire sur la date à laquelle il sera pleinement opérationnel, mais nous travaillons dur », a ajouté le ministre qatari, dont le pays entretient des liens étroits avec le mouvement islamiste des talibans qui a pris le pouvoir à Kaboul, le 15 août.
Le Qatar, est actuellement au cœur des attentions de la communauté internationale pour sa capacité à communiquer avec les nouveaux maîtres de Kaboul. Ce riche pays du Golfe avait, en outre, joué le rôle de médiateur dans le processus de paix entre le gouvernement afghan et les talibans avant la prise du pouvoir par les islamistes.
« Il est très important que les talibans démontrent leur engagement de fournir un passage sûr [pour sortir du pays] et la liberté de mouvement pour le peuple afghan » a-t-il poursuivi, précisant que les discussions incluaient aussi la Turquie, « si elle peut fournir une assistance technique à ce stade ». « Nous espérons avoir de bonnes nouvelles dans les prochains jours », a déclaré le ministre.
Aéroport de Kaboul : Ankara « évalue » les propositions
En juin, la Turquie s’était portée candidate pour sécuriser l’aéroport de Kaboul et menait à cette fin des négociations avec Washington, mais c’était avant la prise de la ville par les talibans. « Il y a des demandes de coopération avec nous provenant des talibans et de certains pays pour la réouverture [de l’aéroport]. Nous les évaluons toutes », a déclaré Mevlut Cavusoglu, le ministre des affaires étrangères turc, lors d’une conférence de presse à Ankara, jeudi. « Mais le plus important est d’assurer la sécurité de l’aéroport », a-t-il ajouté.