Élan nationaliste et soumission aveugle : deux postulats incompatibles !

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Le débat devient de plus en plus récurrent dans la crise entre Haïti et la République dominicaine. C’est en partie ce qui fait les remous de l’actualité des deux côtés de l’Île.

Les hommes et les femmes politiques D’Haiti s’enlisent dans des considérations tous azimuts.

Les organismes des droits humains alertent et tentent de jouer au pyromane afin d’éviter le pire.

Il y’a une inflation à travers les réseaux sociaux. Chacun essaie d’interpréter cette situation de tension. Rocambolesque !

La presse haïtienne, en guise de son travail de relais, s’est efforcée d’analyser l’imbroglio diplomatique entre les deux pays.

Le gouvernement haïtien, après avoir essuyé un camouflet de la part du président dominicain Luis Abinader, a dépêché l’Ancien Ambassadeur Daniel Supplice comme émissaire en République dominicaine.

Du côté dominicain, l’église n’est pas en reste. Un évêque dominicain appelle au retrait de la décision de suspendre indéfiniment l’octroi des visas aux étudiants haïtiens. D’autres voix s’élèvent en faveur d’un désescalade.

Jusque-là, les autorités dominicaines persistent. Selon un ministre dominicain, Haïti est une menace pour la République dominicaine. Une commission de concertation composée de partis politiques dominicains est mise en place.

Tout compte fait, la surexploitation du problème Haitiano-Dominicain n’a pas laissé indifférent des commentateurs des plus avisés.

Du côté haïtien, L’on s’interroge pour savoir, si cette effervescence des débats n’est pas pour tenter d’atténuer la misère ambiante des ménages haïtiens face la crise du carburant.

Ne serait-il pas aussi une façon de détourner l’attention de l’opinion exaspérée à cause de la lutte pour le pouvoir entre deux principales fractions du régime en place ?

D’autres pensent , en effet, qu’il pourrait s’agit d’une campagne d’intoxication à la recherche d’un pseudo -leadership.

Tandis que l’on imagine , entre autres considérations, que la partie dominicaine utiliserait cette crise diplomatique avec Haïti pour cacher des déficiences du point de vue de politique intérieure.

La motivation, dit-on, pourrait être d’ordre externe à la République dominicaine.

De toute façon, quelque soit la justesse des positions de part et d’autre, il serait simpliste de tirer des conclusions hâtives.

La crise haitiano-dominicaine, à elle seule, ne nous permet pas de coller à personne et à quiconque, un dénominateur.

Souverainisme et nationalisme sont des concepts profonds. Nous devons éviter de les abuser. Nous devons éviter de les galvauder sous l’emprise de la propagande.

Néanmoins , il est toute à fait légitime de saluer une action d’éclat d’un responsable d’Etat.

Peu importe son bilan !

Être nationaliste, dit-on, celui qui place la nation au dessus de tout dans sa manière de penser.

Le nationaliste ne détermine pas sa prise de position en fonction de la taille où la puissance du tiers.

Par exemple, les États- Unis demeurent la puissance militaire la plus redoutable de la planète.

Sa taille géographique dépasse considérablement la République dominicaine.

L’économie américaine supplante presque la totalité des pays du globe. Son niveau d’exportation annuelle dépasse largement Saint Domingue.

Bref, l’influence des États -Unis est planétaire.

Hubert Vedrine, spécialiste des relations internationales et ancien ministre français des affaires étrangères parle de l’hyper-puissance.

Pour autant, celui qui se définit comme nationaliste, peu importe son origine où son statut, n’hésiterait pas à défendre sa conviction auprès de l’Etat américain.

Lors même qu’il n’obtiendrait gain de cause.

Il y’a deux mois, les États -Unis d’Amerique, en dehors des règles conventionnelles sur le droit des réfugiés, avaient expulsés en Haïti de nombreux ressortissants haïtiens.

L’affaire suscite encore de l’émotion. Le pays est en émoi. Le préjudice est énorme.

Des personnalités américaines désapprouvent la décision de l’administration du président Joe Biden de refouler des centaines de milliers d’haïtiens en quête de sécurité et de stabilité.

La presse internationale s’était emparée de la question. Une situation apocalyptique au niveau de la frontière entre le Mexique et les États Unis.

Des pays étrangers se sont exprimés en faveur d’un meilleur traitement pour ces réfugiés haïtiens.

Mais le gouvernement haïtien n’a , à ce jour, exprimé ni condamnation ni protestation.

Officiellement, le gouvernement haïtien n’a fait que souhaiter bon retour au bercail aux compatriotes refoulés des États Unis d’Amerique.

Abel Descollines

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