Par Jenny Paule Dorsainvil
Pour une deuxième fois, le jeune écrivain, Jephté Pascal Junior Estiverne, auteur du recueil de poésie ‘’Bretèl Solèy’’, réuni un public pour savourer son œuvre. Un travail qui lui a pris deux ans.

C’est dans une ambiance musicale que la deuxième vente signature du recueil de poésie du jeune écrivain, Jephté Pascal Junior Estiverne s’est déroulé dans les locaux de l’ISNAC. Né à Carrefour-Feuille, étudiant en journalisme et en science du langage à la faculté linguistique appliquée (FLA), Jephté Pascal Junior Estiverne est passionné de lecture et d’écriture dès son plus jeune âge.
« Nous avons eu notre première vente signature, le samedi 11 décembre à Jaden Sanba, et nous voici, l’équipe et moi aujourd’hui à l’Isnac pour notre deuxième vente signature », dit-il.
Plusieurs amis, étudiants, ainsi que proches ont payé de leur présence. L’écrivain profite de l’occasion pour présenter son livre et expliquer son parcours.
« C’est mon premier recueil de poème, ça m’a pris deux ans pour l’écrire, j’ai commencé à écrire ce recueil en été 2019, j’ai travaillé là-dessus en mars 2020, j’avais eu l’idée de le publier en 2020, mais ce n’était pas possible. Donc cette année, j’ai eu la chance de le présenter au grand public. J’ai commencé à écrire depuis en 8eme année fondamentale, mais ce n’était pas dans cette dimension là.», a-t-il fait, sourire aux lèvres.
«Ce recueil contient trente trois textes, qui se divisent en trois parties. Dans un premier temps, il y a Orezon, un ensemble de textes qui parlent d’amour, qui peints des rapports sexuels dans un langage un peu différent de la normale », a poursuivi Jeff ‘Est citant à titre d’exemples des textes comme: Devorem, Mennenm et Lanmou Latrin entre autres…
« Ce sont des fantasmes qui s’écrivent toujours dans un langage sortant de l’ordinaire », a-t-il renchéri.
Pour quoi le choix de la langue créole ?
Dans un mélange de rire, et de musique l’auteur, explique le choix de la langue créole pour son premier recueil.
« Mes textes sont purement en créole, c’était important pour moi, pour que mon premier œuvre soit en créole, c’est notre langue maternelle, pour moi y’a pas meilleur moyen de faciliter la compréhension et la connexion des lecteurs. »
Attente
La majeure partie des amis qui viennent supporter l’auteur, espèrent que les gens achètent le livre, afin d’épuiser le stock qu’ils ont en leur possession, d’après Dagobert Mascari, l’une des personnes faisant partie du staff. D’un autre côté, Nicolas Wednaud dit Legba, souhaite que le livre puisse faire son chemin.
« Je suis là entant que supporter, entant que membre du staff Bretèl Solèy, je souhaite que le livre puisse faire son chemin, ce pour quoi on a beaucoup travaillé ».
L’auteur pour sa part, non seulement espère épuiser le stock, et souhaite également que ses textes puisent traverser, le cœur de chaque lecteur.
Environ soixante-dix exemplaires étaient disponibles pour la vente signature, d’après Jean Mackendy, l’un des membres du staff Bretèl solèy connu sous le nom de: « Le cool ». Certains sont étalés sur la table, d’autres se trouvent au-dessous dans un carton. Mais environ 300 à 400 exemplaires ont été imprimés, selon Dagobert Mascari.
Quelques étudiants et d’autres personnes font du va-et-vient devant la table où sont étalés les exemplaires, certains se contentent de regarder mais d’autres profitent pour ramener un livre avec eux. Parmi les personnes , le professeur, Richard Devil qui est aussi l’un des membres de l’administration de l’ISNAC où se déroule la vente signature. Avec un grand sourire et des propos d’encouragement, le responsable retire son exemplaire. «Félicitation mon grand! Continuer à donner l’exemple ».
La mère du jeune auteur ne cache pas sa joie, elle dit être fière de son fils et d’être toujours présente où qu’il soit pour l’encourager.
Vêtue d’un maillot jaune sur lequel est inscrit le nom du recueil, elle exprime sa fierté.
« Je suis fière de mon fils, j’ai été à Jaden Sanba lors de la première vente signature, je suis là aujourd’hui et je serai toujours là pour le supporter et l’encourager peu importe l’endroit où il sera.», exprime Emmanuela Félix Estiverne d’un air joyeux.
Quant à l’auteur, il estime avoir tracé son chemin. « Je n’ai pas eu d’influence dans mon entourage, là où je viens, les jeunes ne sont pas vraiment intéressés à ce genre de chose, je pense que cette voie que j’ai tracée servira aux jeunes qui viendront après moi ».