Ministère de l’Economie et des finances : le roi est mort, vive le roi !

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Sauf revirement ! Le premier ministre Ariel Henry s’apprête à reconduire l’actuel ministre de l’économie et des finances, monsieur Patrick Boivert. Michel Patrick Boivert occupe le poste de ministre des finances depuis juillet 2019 sous le gouvernement de Fritz William Michel.

Il a succédé à monsieur Joseph Jouthe suite au renvoi par le parlement de l’ancien premier ministre Jean Henry Céant.

Il est entendu que le domaine de la finance est l’affaire des experts en économie. Il est aussi convenu que les paramètres économiques suscitent des analyses pointues. Le monde de la finance est complexe, dit-on !

Cependant, tout le monde s’accorde à reconnaître que la complexité n’exclut pas pour autant de résultats probants.

Indépendamment des difficultés inhérentes à une science où à une discipline, il y’a nécessairement des moyens d’aboutir à des résultats concrets.

L’on serait naïf et de bas instinct de penser qu’il ne pouvait être autrement pour l’économie haïtienne.

Le ministre allemand de l’économie Olaf Scholz Succèdera à Angela Merkel au poste de chancelier grâce à ses bons résultats économiques dans un contexte extrêmement difficile, due à la pandémie de Covid 19.

Celui de l’Autriche, Alexander Schallenberg, est devenu chancelier en remplacement de Sébastien Kurz en raison de sa belle performance au commande de l’économie autrichienne.

Ces deux comparaisons peuvent paraître aisées compte tenu du poids économique de l’Allemagne et de l’Autriche. Loin sans faux !

Toutefois, quelle que soit la taille où le niveau d’un pays sous l’échiquier, C’est au ministre en charge de l’économie qu’il revient de conduire la politique économique.

De sa capacité, son leadership, son honnêteté, sa gestion… repose le succès où l’échec de la politique économique nationale.

Son rôle est en effet de prévenir mais surtout, de faciliter des perspectives économiques.

Un ministre de l’économie est là pour aider à remédier à n’importe quelle situation catastrophique sur le plan économique. Il peut ne pas arriver. Mais quoi qu’il arrive, les efforts consentis peuvent aider à ralentir l’hémorragie.

Quid de la gestion de Michel Patrick Boivert ?

Depuis l’installation de monsieur Michel Patrick Boivert à la tête du ministère des finances, l’économie haïtienne ne cesse de chuter. Évidemment, la situation était déjà catastrophique avant qu’il soit investi.

Alors que l’on s’attendait à un sauvetage, la gestion des finances du pays par ce dernier nous a conduit à la faillite générale.

Son attachement au poste de ministre des finances est tel, Michel Patrick Boivert a cautionné toutes les mesures économiques désastreuses de l’administration du feu président Jovenel Moïse.

C’est sous son règne que la gourde a considérablement chuté face au dollar américain.

C’est le ministre Patrick Boivert qui a entériné toutes les décisions ayant conduit à la fermeture des maisons de transferts d’argent, entraînant de nombreux pertes d’emplois à travers le pays.

C’est également le ministre actuel des finances qui pénalise les ressortissants haïtiens de la diaspora à l’occasion des transferts d’argent vers Haïti.

Patrick Boivert et Jean Biden Dubois, gouverneur de la banque centrale, sont les deux mousquetaires de la faillite économique du pays au cours des trois dernières années.

Finalement, la maîtrise de la politique économique d’Haïti est une chimère !

Tout se fait dans l’informel. La petite boutique ne s’occupe que de ses ouilles !

En guise de ralentissement de l’hémorragie, la gestion de monsieur Boivert n’a fait que multiplier les indicateurs négatifs.

Les haïtiens sont aux aboient. Le ministère des finances ne sert qu’à collecter des fonds. C’est le sauve qui peut !

La régulation de l’économie n’est que parole. Évoquer le taux de croissance économique en Haïti n’est que propagande. L’économie haïtienne est dans une situation de famine. C’est un État qui vit nettement au-dessus de ses moyens.

Sous l’administration de monsieur Patrick Boivert, le ministère de l’économie et des finances est devenu la caisse de résonance des nantis.

Le ministère des finances adopte des budgets, mais les fonds collectés ne servent qu’à payer les nantis.

Ils servent également à engraisser les tenants du pouvoir politique.

Tandis que le débat est récurrent concernant la nécessité de revoir la législation en matière des franchises douanières pour permettre au trésor public d’augmenter son assiette. Le ministère de l’économie et des finances, sous l’administration de Patrick Boivert, a multiplié de manière « vertigineuse  » les franchises douanières.

Même la direction générale des douanes qui relève du MEF a crié au scandale.

Alors que le ministre des finances accorde, sans commune mesure, des franchises douanières, l’investissement privé dans le pays est au point mort.

En conséquence, il s’apprête a être reconduit comme ministre des finances.

Qui a dit : si partout ailleurs dans le monde, ce qui compte, c’est d’abord l’obligation de résultats !

Mais en Haïti, c’est une autre réalité.

En effet, dans notre chère république, pour être honoré, il suffit de faire partie du clan des décideurs. Peu importe, votre échec ! Peu importe, votre incompétence !

Partout ailleurs dans le monde, on jette le tablier après un échec. Mais en Haïti, c’est souvent celui qui a échoué qui est récompensé !

Bonne besogne monsieur Patrick Boivert !

Yon jou la jou !!!

ABEL DESCOLLINES

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