Mais franchement c’est du n’importe quoi !
Le premier ministre Ariel Henry a reçu la visite d’un Vice -ministre colombien des affaires étrangères.
C’est le signe d’un pays à genoux. C’est la preuve d’une décadence diplomatique.
On peut comprendre que la Colombie puisse envoyer en Haïti un vice -ministre des affaires étrangères afin de s’enquérir de l’état des prisonniers colombiens à la prison civile de port au Prince.
À priori, il y’a aucun problème que ce dernier soit reçu par le ministère haïtien des affaires étrangères.
Aucun problème qu’il ait été reçu par le ministre haïtien de la justice.
Mais Comment peut -on nous expliquer que ce Vice -Ministre colombien des affaires étrangères ait été reçu en grande pompe par le premier ministre haïtien ?
Les images de la rencontre Ariel Henry et ce Vice -ministre colombien des affaires étrangères occupent l’espace des réseaux sociaux.
La Primature se félicite de cette rencontre. Les officiels haïtiens sont aux anges, en témoigne la photo de famille à l’issue de la rencontre. On aurait pu croire qu’il s’agissait d’une audience à la Maison Blanche.
En matière de protocole d’Etat , notamment dans le domaine des relations diplomatiques, il est évident que ce Vice -Miniatre Colombien n’est pas le vis à vis du premier ministre Ariel Henry .
Toutefois, il est admis qu’une autorité supérieure du point de vue hiérarchique peut accepter de rencontrer une autorité lors même qu’il ne soit pas son vis à vis.
Toujours est-il , le visiteur ou l’émissaire en question devait être l’envoyé spécial de la présidence colombienne.
Et Lors même que ce Vice-ministre des affaires étrangères était un envoyé spécial de la présidence colombienne, le premier ministre haïtien ne devrait pas l’accueillir.
Pour cause, la Colombie n’a jusqu’à date témoigner de sa volonté à contribuer à l’enquête autour de l’assassinat du feu président Jovenel Moïse.
C’est aussi de façon très laconique que les autorités colombiennes ont exprimé des regrets au peuple haïtien suite à l’assassinat du feu président Jovenel Moïse.
Évidemment, nous ne disposons pas assez d’indices pour mettre en cause l’Etat colombien dans l’assassinat de Jovenel Moïse. Mais la vérité, ils sont plusieurs membres d’un commando de ressortissants de ce pays à être appréhendés suite à la mort du président.
Face à la gravité de cet acte odieux, on aurait pu penser à une visite en Haïti du président colombien, IVAN DUQUE.
À la place d’IVAN DUQUE, on aurait pu s’attendre à son ministre des affaires étrangères.
C’est finalement, un Vice-ministre colombien des affaires étrangères qui a été reçu en grande pompe par le premier ministre haïtien, le Dr. Ariel Henry.
N’est ce pas une façon de plus de rabaisser notre chère Haïti ?
Évidemment Jovenel Moïse a été un mauvais président. Ce n’est pas non plus une raison de continuer à cracher sur son cadavre !
Abel Descollines