Un projet de bloc sanitaire accouche un bloc d’insalubrité.

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Entamée en 2018, la construction du bloc sanitaire sur la place Jean-Jacques Dessalines au champs de mars n’a pas été achevée. Un amas de béton avec des pièces dépourvues de portes, c’est tout ce qu’on a observé de ce bâtiment duquel provient une odeur nauséabonde lors d’une visite effectuée sur ce site.

Il est situé quelques mètres de la statue éructée en l’honneur du père de la patrie. A l’intérieur des tas de matières fécales jonchent le sol. Son libre accès profite à des individus qui y font leur besoin en pleine journée, sans se soucier de la présence des autres citoyens qui fréquentent la place.

Des citoyens dénoncent l’inachèvement du bloc sanitaire. Assis à quelques mètres de l’espace, un récepteur de radio en main, Albert Marc-Henry écoute une émission radiophonique. Il se plaint de cette situation. Selon lui l’arrêt des travaux provoque l’augmentation de l’insalubrité sur la place. « Non seulement les travaux sont interrompus, le bâtiment est également abandonné. Les gens arrivent de partout, défèquent a même le sol. Nous avons beaucoup de mal a respirer. Si la construction était arrivee a terme, la place ne serait pas ce piteux état. » s’est alarmé le plombier.

Cette construction était la première a être entreprise dans l’aire du champs de mars a déploré Marc-Henry. « Cela fait longtemps depuis que les travaux sont interrompus. Je ne me rappelle pas quand exactement. Tout ce que je sais c’est que la construction a démarré avant celle des autres bloc qui se trouvent sur les autres sites au champs de Mars. Elles ont toutes été achevées, notamment celle se trouvant sur la place Alexandre Pétion, contrairement a cette dernière » s’est-il lamenté.

Venu s’échanger un peu les idées sur la place, Steeve Tabito s’est également plaint de l’inachèvement du bâtiment. De son avis, les dirigeants ont un problème majeur avec l’empereur, c’est ce qui explique, selon lui, cet état de fait. « Les autorités étatiques détestent Dessalines. C’est la seule explication à l’interruption des travaux » a laché Mr Tabito. Il s’est désolé du fait que la place Jean-Jacques Dessalines soit traitée en parent pauvre par rapport aux autres places publiques de la région métropolitaine de Port-au-Prince.

De surcroit Mr Tabito a accusé les responsables d’avoir détourné les fonds alloué à la construction. « J’ai vu plusieurs contremaitres défilés ici. Ils ont empoché l’argent de la construction et sont partis, sans se soucier de l’avenir des travaux » a révèlé le citadin.

En depit de la puanteur qui se dégage de l’espace, nombre de gens viennent quand même se défouler sur la place. « Certains d’entre eux viennent des zones de non droits » a affirmé Tabito.

Initié dans l’idée de lutter contre les dechets sur les places publiques, ce projet avait suscité des remous au sein de la population. Tenant compte de cette situation, la redaction de Lexidor TV a tenté vainement, à maintes reprises, afin d’entrer en contact avec les responsables de la mairie et de la dinepa.

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